Origines de l'état civil

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L’état civil tel que nous le connaissons aujourd’hui est le fruit d’une maturation progressive au fil des siècles. Nous présentons ici les différentes évolutions qui ont contribué à sa constitution.

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Pour ceux qui ne veulent pas se lancer dans la lecture intégrale, voici une brève synthèse.

Petite histoire des registres

Jusqu'au Xè siècle, on se contente de son prénom. Au XIIè, siècle, comme les Français se multiplient, on ajoute un surnom, qui devient nom de famille. En 1474, Louis XI interdit d'en changer sans son autorisation. Ce n'est qu'au XVIIè, siècle qu'il sera transmis par le père : jusque-là, il arrivait que les femmes signent leur lignée !

En 1539, François 1er signe l'ordonnance de Villers-Cotterêts : désormais, tous les baptêmes seront consignés dans des registres officiels. Quarante ans plus tard, c'est le tour des mariages et sépultures. Il faudra néanmoins attendre 1737 pour que la loi soit vraiment appliquée.

Le premier registre d'état civil fut ouvert en décembre 1792. Dès le 1er janvier 1793, les maires furent tenus d'enregistrer en double exemplaire les naissances, mariages et décès qui avaient lieu dans leur commune.

Les noms posent problème : les clercs les notent comme ils les entendent, parfois de deux manières différentes dans un seul document. Ce n'est qu'avec le livret de famille, en 1877, qu'ils adopteront leur orthographe définitive.

En général, on parvient sans trop de difficultés à remonter les pistes jusqu'à la première moitié du XVIIIè siècle. Au-delà, c'est plus compliqué, car il règne une certaine fantaisie dans les papiers ! Rechercher des ancêtres sous l'Ancien Régime consiste à naviguer entre des grimoires surchargés, raturés, à l'écriture insensée.

Depuis 1970, les communes de moins de 2000 habitants doivent déposer leurs archives de plus de 100 ans aux archives départementales. Enfin, ce qui a survécu des minutes des notaires, des registres paroissiaux et des comptes-rendus de justice s'y trouve également.

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